Béatrice Chery, une jeune fille chinoise à l'imagination débordante, écrivait des romans depuis le lycée. Ce matin-là, elle s'était levée tôt... Mais au lieu de se préparer, elle s'était perdue dans l'univers de son histoire.
- Béa ! Béa !
- j'suis là !
- Tu fais quoi là ? Je t'ai appelée plusieurs fois pourquoi n'as-tu pas répondu ?
- Desolée, Je finissais une scène importante.
- Dépêche-toi, tu vas rater le bus.
En retard, elle se précipita pour attraper le bus. En chemin, elle reçu un appel.
- Hello , Bonjour
- Bonjour , je suis Peter de l'Université Minglan. Je suis à l'entrée, je viens te chercher, tu es où ?
- J'suis en route, j'arrive dans quelques minutes.
Quand elle arriva, il la regarda et dit :
- Ça fait une demi-heure ! Le syndicat étudiant devait venir te chercher.
- Désolée de t'avoir fait attendre.
Ils prirent un taxi et se rendirent à l'Université puis se séparèrent. Elle retrouva sa meilleure amie, Fleurette.
- Flor ! Quelle surprise de te voir ici ! Pourquoi ne m'as-tu pas dit qu'on était dans la même Fac?
- Je voulais te faire une surprise, ça me trop plaisir de t'avoir à mes côtés.
- Allons à l'accueil, on doit s'enregistrer.
Après l'inscription, Béatrice aperçut le jeune homme assis au comptoir parmi d'autres.
- Waouh , il est trop beau ! - Répéta Béatrice éblouie.
Une fois l'inscription terminée, elles se dirigèrent vers la cafétéria.
- Béa, tu écris maintenant. Tu as un revenu avec ça ?
- Comment ça, un revenu ?
- Combien gagnes-tu ?
- Quelques dizaines de Yuans.
- Par jour ?
- Par mois .
- Oh mon Dieu, c'est loin d'être suffisant !
- le premier pas est toujours difficile, pourquoi tu fais cette tête?
Le soir venu, elle prit un bain chaud, puis s'endormit. Le lendemain matin, après s'être réveillée en trombe, elle fonça à son premier cours. En chemin, elle rencontra à nouveau Peter.
- Salut !
- Salut , répondit-il froidement.
- Comment as-tu passé la nuit ?
- Très bien, merci.
- Je ne t'ai pas encore remerciée pour l'autre jour. Ça te dirait de manger ensemble ? C'est moi qui invite.
- Non, merci.
- Ne le prend pas mal, c'est juste pour te remercier.
- Ok, après les cours alors.
Après les cours ils se retrouvèrent dans un restaurant à proximité.
Bonjour, bienvenue, que souhaitez-vous commander? - demanda la serveuse avec un sourire.
Regardant autour d'elle, Béatrice se dit :
- Dans quel pétrin je me suis mise ? C'est pas un restaurant de base, ça !
Elle scrutait le menu et, sous le choc, regarda Peter :
- Peut-on changer de restaurant ?
- Pourquoi, t'aimes pas Celui-ci ? Je trouve qu'il est plutôt sympa.
- C'est rien, oublie.
- Allez, commande en premier.
- Avez-vous une salade de légumes ? - demanda Béatrice.
- Oui.
- Et des Makis au concombre?
- Oui.
- Je vais prendre une portion des deux. Et vous avez des crevettes ou des œufs à la vapeur avec du shirako.
- Oui, on en a.
- Parfait, je vais prendre une portion de chaque, et deux soupe aux poulet .
- D'accord, patientez un moment, la commande arrive bientôt.
- Je suis un peu au régime, je préfère quelque chose de simple et léger , ça te dérange pas ? - demanda Béatrice à Peter.
- Non, aucun problème. Répondit-il.
Après le repas, Béatrice souffla :
- je suis rassasiée
- Serveuse, l'addition s'il vous plaît
- C'est moi qui t'ai invité, donc je paye.
- Bonjour, l'addition s'élève à 857 yuans.
- 857 yuans ?! Comment est-ce possible?
- le Shirako dans l'œuf à la vapeur vient du Puffer, c'est 698 yuans.
- Je paie pour ça, dit Peter.
Complètement abasourdi, Béatrice acquiesça sans ajouter un mot et se retourna. La froideur discrète de Peter ne lui échappe pas, elle n'était pas certaine de ce qui se passe derrière cette attitude. Mais elle n'en fit pas un sujet.
Peter paya sans hâte, puis se leva . Il ne se pressa pas, mais son attitude était résolue , son visage impassible. Ils sortirent ensemble du restaurant sans que le silence ne soit pesant.
Peter marchait à son rythme, tout en maintenant une distance respectueuse, il ne paraissait ni fermé ni malpoli, juste détaché, comme si son esprit était ailleurs.
Béatrice suivit sans rien dire, observait les étudiants qui se mêlaient aux allées du campus. Elle se concentra sur son environnement, tout en gardant un œil sur Peter, qui ne montrait ni impatience, ni intérêt particulier, mais restait courtois, sans s'imposer.
Avant de se séparer, Béatrice se tourna vers lui :
- je suis désolée pour aujourd'hui...je t'inviterai un autre jour. Tu en dis quoi ?
- D'accord, pas de problème , répondit Peter, avec la même neutralité tranquille.